La pusillanimité mal à propos de Christine Lagarde

Christine Lagarde a encore sept années de mandat devant elle, le temps risque d’être long ! Plusieurs membres de la BCE sont intervenus au lendemain de sa conférence de presse de jeudi dernier pour corriger le tir en assurant que la banque était prête à renforcer son action face à la situation économique. Une précision nécessaire après une conférence de presse considérée comme bien optimiste et qui a déçu les attentes du monde financier.

Le décodage qui s’impose quand cela vasouille

L’intervention à la rencontre virtuelle des banques centrales de Jackson Hole de Jerome Powell, en charge de la Fed, a pour résultat de faire couler beaucoup plus d’encre que de contribuer à la relance. En tirant la leçon que la priorité de la Federal Reserve n’était plus l’inflation mais l’emploi, Jean-Marc Vittori croit pouvoir en tirer la conclusion dans Les Échos que l’on assiste à « une petite révolution ». On nage dans le malentendu, animé par l’idée soudée au corps que tout va nécessairement retomber sur ses pieds, tel un culbuto qui se redresse toujours.

Tout tiendrait-il au fil de la Fed

Dans un monde désemparé qui aurait besoin de nouvelles recettes, le Forum de Davos qui en est un grand pourvoyeur est reporté au début de l’année prochaine, à dieu ne plaise ! Panacée par défaut, le port du masque « compense » officiellement l’absence de respect des règles de distanciation, les « zones rouges » s’étendent, ainsi que les restrictions de circulation entre pays européens. Mais il ne s’agit pas que de cela. En fait de deuxième vague, c’est celle des licenciements qui s’annonce irrésistiblement, expliquant plus que toute autre crainte la montée de « l’épargne de précaution » qui … Lire la suite

Les banques centrales renouvellent l’interprétation du rôle de l’apprenti sorcier

La création monétaire des banques centrales a fait rêver pendant un temps, d’une manière assez inconsidérée, et les propositions d’utilisation de cette manne providentielle ont fleuri. Le débat s’est pour l’instant éteint, dans les faits il a été tranché : elles ont lancé une machine infernale qu’elles ne peuvent plus arrêter, ayant adopté comme solution d’accroître la dette pour combattre les effets de sa progression.

Sortie de route du modèle de financement des entreprises

C’est entendu, les vieux ratios de la dette comparée au PIB sont dépassés, le pacte européen est dans les faits balayé. « Le risque d’affaissement économique est beaucoup plus important que celui de la dette » expliquent Philippe Martin, Jean Pisani-Ferry et Xavier Ragot qui agissent en éclaireurs sans entrer dans le débat sur comment se débarrasser de celle-ci, se réservant surement pour plus tard.

Après la sarabande du risque, celle des prix

L’accès aux données, cet or noir destiné à remplacer le pétrole (et au-delà), à un prix, mais lequel ? Pour le commun des mortels, le prix de ses données est gratuit en compensation de l’accès à des services qui ne sont pas facturés (pourtant financés par la publicité et le sponsoring). Le monde financier est pour sa part partagé, les intérêts des producteurs et des consommateurs de données financières s’opposant. Une contradiction au sein du peuple des affaires, en quelque sorte.

Entre l’État et le marché, leurs cœurs balancent

Parmi les sujets de préoccupation, l’endettement des entreprises a pris le pas sur celui des États. Le fonds d’investissement géant Fidelity Investments a sonné l’alarme, ceux-ci n’allant pas être selon lui en mesure de recapitaliser les entreprises comme nécessaire, faisant face à un problème de solvabilité et non pas de liquidité. Ce n’est pas une nuance mais exprime leur sous-capitalisation ! Or, en dépit de leur bonne fortune et de leur gigantisme qui tient lieu d’amortisseur, ces fonds n’en ont pas les moyens vu l’ampleur des besoins !